- Collectif de
Lutte contre les Abus Bancaires (CLAB) - ÉDITORIAL DU 13 DÉCEMBRE 2012 À 14h10 Aujourd’hui est un grand jour. Pour la première fois en France,
depuis que des litiges existent entre les banques et leurs clients, l’une
d’elles est condamnée par un tribunal correctionnel pour avoir
intentionnellement usé de pratiques déloyales et malhonnêtes dans la
commercialisation d’un produit d’investissement, comme l’aurait fait un
simple voyou. Sans céder à la pression du lobby financier ni se borner à des idées reçues, un juge
indépendant, libre et clairvoyant a pris la peine et le temps de décortiquer
les rouages et les artifices des méthodes de vente d’une banque autrefois
vénérable mais qui a trompé la confiance de ses clients pour en tirer tout le
profit. Tel l’enfant pur et sage du conte d’Andersen « Les habits
neufs du grand-duc », ce juge a proclamé l’éclatante évidence exposée
depuis des années aux yeux de tous, mais que la plupart ont refusé de voir
par irrésolution, couardise, mauvaise foi, indifférence ou simple esprit
grégaire. Maintenant que la vérité est dite, ne doutons pas que vont se
succéder les décisions de justice mettant un coup d’arrêt aux pratiques
révoltantes des banques. Le Collectif Doubl’Ô s’est formé sur Internet dès décembre 2007.
Nous avons été les premiers, dans l’ombre et presque contre tous, dans une
démarche citoyenne et entièrement bénévole, à dénoncer la duperie de la
Caisse d’Épargne et à affirmer la certitude d’une réparation pour les
épargnants lésés. En juin 2008, peu après la création du CLAB, nous avons
ouvert ce site Internet offrant en libre accès une somme précieuse et unique
de données tangibles : prospectus publicitaires et documents internes de
la banque, notices d’information, correspondance, faits d’actualité,
résultats, analyses, articles de presse, modèles de lettres… au service de tous les utilisateurs pour
la défense de leurs droits. Nous avons été accompagnés dans notre action par des avocats
dévoués à notre cause et parmi eux Maître Daniel Richard, celui que la
télévision a surnommé « la terreur
des banquiers » sans qui notre entreprise aurait été plusieurs fois
mise en échec, à commencer quand la Caisse d’Épargne nous a vilement attaqués
en diffamation en fin d’année 2008. Nous lui exprimons notre profonde
gratitude. Comme trop souvent, nous verrons bientôt le porte-parole d’une
pseudo association de défense au fonctionnement occulte se présenter et
occuper le terrain médiatique pour se féliciter sans honte de résultats
gagnés par le travail des autres. À la façon du coucou squattant les nids, il
tentera de s’arroger des lauriers inconvenants à seule fin de séduire un
maximum de clients des banques pour en ponctionner les cotisations. La totale
transparence de nos méthodes et de nos pratiques nous démarque clairement de
cet usurpateur. Tout au long des quatre ans écoulés depuis le début de notre
action, nous savions que le chemin serait semé d’embûches. Aujourd’hui
encore, nous ne sommes pas au terme : nous prévoyons que la Caisse
d’Épargne, persuadée de son impunité dans sa logique schizophrène et
paranoïaque voire suicidaire, s’enfoncera davantage dans sa folle obstination
à nier ses erreurs et sa responsabilité. Sans avoir conscience que son mépris
de ses clients dégrade son image de jour en jour, elle fera très certainement
appel. Depuis que notre association existe, nous sommes restés ouverts à la
conciliation pour trouver un terrain d’entente et négocier un dédommagement
légitime pour les épargnants lésés. Nous n’avons pas changé. La Caisse
d’Épargne a une nouvelle occasion de se racheter et de redorer son blason.
Deviendra-t-elle enfin raisonnable ? Le Conseil
d’Administration du CLAB |